Isa et sa crèche

La rivière serpente au travers de ma crèche, depuis la montagne jusqu'à la mer, où elle se jette.
Avant 2010, date à laquelle je me suis mise à faire ma déco de mes mains, j'utilisais le procédé transmis par les grands-mères : le papier alu, comme on le voit sur cette photo ancienne. Les mamés, elles, se servaient du papier brillant du chocolat.



Je suis donc passée à la vitesse supérieure en utilisant de l'argile autodurcissante et de la résine. J'ai procédé par "tronçons"  : une base en argile peinte une fois séchée et recouverte de résine qui donne un effet d'eau bluffant. Pour donner plus de réalisme, j'ai posé des galets ci et là.


 
Sur sa première portion, la rivière cascade (je l'ai modelée et laissée sécher en place pour qu'elle ait la bonne forme). La scène est animée d'un santon de Fouque et, sur le devant, un 6 cm de Girault qui me permet de figurer un jeune pêcheur. Les galets, amassés au gré des balades, sortent de leur boîte suivant l'inspiration du moment.



La rivière poursuit sa course et passe près de la vigne (santon Fleur de Lys que j'ai peint, âne d'Escoffier, comporte et souches réalisées en fimo, grain par grain ! ). On peut remarquer la ligne où deux tronçons se rejoignent. En réalité, cela ne saute pas aux yeux, et c'est le seul moyen pour récupérer la rivière d'une année sur l'autre !

 

Le troupeau de chèvres traverse le pont de bois, sous les yeux de la bergère de Catherine Grassi (Côté santons), achetée l'an dernier à la foire du Thor (ma première foire !).  Le chien roux est un héritage familial. L'âne aux agneaux, sur le pont,  est de Smiglio. Les neuf chèvres sont d'origines diverses. Tout à droite, une femme (Carbonnel) est occupée à cueillir de la lavande. A gauche du pont, une autre (santonnier non identifié, si quelqu'un  a une idée ?) garde ses oies en tricotant (oies d'Oliver plus deux fabriquées par moi). Elle écoute les dernières nouvelles que lui rapporte son amie (santon de Coulomb) occupée à filer.



Nous suivons le fil de l'eau jusqu'à Vincent le vannier (Carbonnel). Ses pensées vagabondent tandis que ses mains agiles s'affairent. Peut-être pense-t-il à quelque jolie fille ? Une des lavandières toutes proches, qui sait...



Elles sont trois. Tout à leur ouvrage, elles échangent aussi les derniers potins. A droite, un joli santon de Magali tout comme le panier sur la gauche. Au centre, celui de Fayet porte son panier de linge sur sa tête. A gauche enfin, un santon Escoffier agenouillé.
Plus loin, deux cygnes  courbent le col (porcelaine, rapportés d'un séjour à la Mongie dans le Pyrénées). Devant, dans son pré, un petit âne ancien que j'aime bien se régale de bonne herbe verte. A l'arrière, le beau berger  de Jouve soulève son chapeau avec galanterie pour tenter de lier conversation, sous le regard amusé du santon de Fouque, juché sur son âne avec son fagot.



Bien naturellement, la rivière mêle enfin ses eaux à celles du petit port que je vous ai déjà présenté. La mer est réalisée grâce des des cristaux dissous au four et travaillés à chaud. Le petit phare, mon premier bâtiment,  possède une lampe rouge clignotante. Crabes, mouette, étoile de mer ont été faits en fimo, l'étang et sa cabane à l'aide de brins d'herbe. Les santons sont de Magali et Ailhaud, plus un ancien, acheté en 1973. J'ai trouvé le bateau de pêche il y a longtemps en Espagne, un joli bibelot fait main qui trouve tout naturellement sa place dans ma crèche le moment venu.



Je termine avec une scène de ma crèche 2010, où l'eau coule "pour de vrai", à la demande de mon fils. Cette cascade cache une pompe (type aquarium). L'eau repart dans une ouverture cachée sous le pont d'écorce. C'était sympa, mais le jet est très difficile  à régler et de plus l'eau abîme la résine = fuites et inondations, danger pour l'argile des santons. Je l'ai conservé sans l'utiliser en 2011, en attendant de remédier à tout cela, le jour où j'aurai du temps devant moi !!!!.
Voilà, la balade au fil de l'eau est terminée.
 
Pour ceux qui découvrent mon blog, je les invite à aller voir les autres pages. A tous, merci pour vos commentaires et à bientôt pour un autre article, car Noël approche à grands pas... Isabelle.

---

Le marché sur la place du village : un fabuleux lieu de vie qui trouve toujours sa place dans les crèches provençales. Et quelle belle occasion de fabriquer des petites choses en fimo ! Ce sont d'ailleurs mes toutes premières réalisations (2010).



Je crois me souvenir que mes tout premiers essais, c'était les pains ; et comme je les ai trouvé plutôt réussis, j'ai continué sur ma lancée ! Les corbeilles sont aussi en fimo, et j'ai fini par coller les pains dedans. La pelle à pain est en fimo et les sacs de farine en argile auto durcissante tout comme le four, équipé d'une lumière rouge. Le boulanger est un santon de Cavasse acheté en 1985 et le mitron, un santon de la série 6 cm de Girault.



Après les pains, les légumes, qui demandent pas mal de minutie, vu la taille ! Mais quel plaisir de fabriquer tout ça ! Pour les santons de cette scène, on a deux santons anciens de Carbonel ; en second plan, l'enfant sur l'âne d'Escoffier. On aperçoit au fond  une de mes maisons avec à la fenêtre un joli santon de Magali.



Voilà les fromages et le panier d'oeufs, en mélange de couleurs pour plus de réalisme. 
De gauche à droite, un de mes plus anciens santons, la femme à la poule, acheté en 1974 ; un santon ancien de Fouque (femme au panier de poules sur la tête) et de biais, une femme aux enfants de Lambert. An arrière-plan, une autre maison avec à la fenêtre une mamé de Paul Garrel.



Les marchandes de poisson (la poissonnière de Fouque et la femme à la morue de Carbonnel) devant l'étal :poissons, crustacés et algues ont été fait maison en fimo, tout comme la caisse de sardines, les bourriches de moules et d'huîtres (j'ai juste acheté le thon à gauche et les moules à droite).



J'ai conservé cet étal de légumes de Truffier Douzon, entouré des brouettes de choux et de citrouilles de Nicolas (santons de la Colle Noire). De gauche à droite, la femme aux choux de Cavasse, un homme aux citrouilles de Jouve, et un très ancien santon chiné, que j'aime beaucoup, la femme à la pastèque (si quelqu'un le reconnaît, merci de me tenir au courant).


Ici, la femme aux rubans de Carbonnel papote avec la Renaude de Jouve.



Plus loin, l'homme au parapluie (Cavasse) parle avec une petite mamé achetée en 1982 et et paysanne au parapluie de Paret.



L'employé de mairie (acheté en 1982) soulève son béret pour saluer Monsieur le Maire (acheté en 1975).



Fatiguée et bien chargée, cette jeune femme ( santon Gonzague à asseoir) s'est assise à côté du Papé de Magali. Les pigeons (les blancs sont de Gonzague) picorent à leur pieds.



A la fontaine ronde, la femme aux cruches de Magali s'est assise un instant, le temps que son âne (santon Gonzague) se désaltère.



De l'autre côté de la place, à l'autre fontaine (achetée dans les années 80), un homme (santon Fouque) et une femme (santon cavasse) viennent emplir leurs cruches.

Voilà, s'en est fini de ce petit tour de marché. N'hésitez pas à aller voir les autres pages de ce blog. Merci pour vos commentaires, toujours bienvenus. A bientôt, Isabelle.

---