LOU LORRAIN, UN VRAI GRAND PASSIONNE

LOU LORRAIN, UN VRAI GRAND PASSIONNE

J'ai eu le plaisir d'être contactée il y a peu par David, après sa visite sur ce blog. 

Grand passionné de crèches devant l'éternel, "Lou Lorrain" comme il se baptise, vient lui aussi d'ouvrir un blog. Il vaut vraiment la visite, car David s'est donné pour but de réunir au moins une pièce de tous les santonniers présents sur notre époque. 

Il en est à 400 pièces environ. Du coup, il a fait un genre de catalogue, avec ces images classées par santonniers et par ordre alphabétique. Bien sympa pour découvrir d'autres artisans ou identifier un santon.



David m'a raconté comment, alors qu'il avait une dizaine d'années, il allait en compagnie de ses parents acheter tous les ans un nouveau santon.
< C'était le plus souvent des santons de résine, explique-t-il, mais de temps en temps, on tombait sur un joli santon d'argile, de Chave par exemple. Je me disais, tiens, ceux-là, ils sont vraiment plus jolis...>.



Chez sa grand-mère, le petit David peut aussi admirer une belle crèche. Il ne le sait pas encore, mais c'est le commencement d'une véritable histoire d'amour avec ces petites figurines magiques que sont les santons.



Bien des années plus tard, David, devenu père de famille, fréquente les merveilleux marchés de Noël de l'Est de la France, Colmar et autres, où de nombreux santonniers exposent leurs oeuvres. 



Puis, pour David comme ce fut le cas pour moi et pour plein d'autres passionnés, le net a ouvert le champ des possibles : sites de santonniers, petites annonces...



David se souvient : < Je suis tombé sur un joli lot de santons Amy >. Ses achats se multiplient, il récupère également une grande partie de la crèche familiale.



Avec 400 pièces à ce jours, David fait une rotation à l'heure de monter sa crèche. Cette année, il avait fait la part belle aux santons Escoffier.



Lou Lorrain n'hésite pas à parler de passion dévorante. Il y consacre un moment tous les jours, entre en contact avec tous les santonniers qu'il peut trouver, se plonge dans les livres spécialisés...



Il imagine sa future crèche toute l'année, toujours en quête d'idées...





En ce moment, il s'intéresse tout particulièrement à l'amélioration de son décor de fond, et a prêté une oreille attentive aux conseils que le santonnier Patrick Volpes lui a prodigué, avec beaucoup de gentillesse, m'a-t-il dit.

 

Je me garderai d'oublier dans ce billet de parler de la passion que David a transmise à Clément, son petit bout  de 4 ans : Clément a le virus ! Il fait lui-même sa petite crèche bien à lui, avec ses santons, des pièces peu fragiles qu'il peut manipuler sans crainte de dégâts. Bel exemple de transmission familiale !



Et c'est certainement avec une pensée pour ses propres enfants que David a monté cette scénette.



Je vous invite à aller retrouver les santons de David sur son blog, www.loulorrain.fr ; n'hésitez pas à entrer en contact avec lui pour parler santons, il sera le plus heureux des hommes.



En ce qui me concerne, je suis heureuse de vous avoir présenté ce grand passionné. N'hésitez pas à visiter les autres pages de ce blog. Merci de votre visite et à très bientôt, Isabelle.






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La crèche de Thomas

La crèche de Thomas


On est toujours fier de monter sa crèche aux visiteurs, tout particulièrement lorsqu'ils sont visiblement intéressés. C'est le cas de Thomas, fils adolescent d'amis chers, toujours curieux de savoir comment j'ai fait ceci ou cela, et qui a lui-aussi une crèche qui va, avec la complicité de Carine sa maman, en grandissant chaque année.



Les deux compères traquent les bonnes idées et les bons plans dès les premiers jours de novembre. Au gré de leurs découvertes, la crèche s'enrichit d'un moulin, de diverses scénettes...



Comme dans la mienne, la ruralité est au coeur des débats : paysans au travail, jardins...



Comme aux Grands Champs, les animaux sont omniprésents... Cette année, la cueillette de mousse a été belle : vaches et moutons peuvent paître à loisir...



La forge, le four à pain et autres scènes s'éclairent "pour de vrai". Santons hérités de la famille, achats et cadeaux des proches, chaque année la liste des santons de Thomas s'allonge...

C'est avec bonheur que je vous ai présenté la crèche de Thomas, car on est heureux de voir des jeunes reprendre le flambeau de cette traditions qui nous est chère.

Isabelle.





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LA CRECHE DE FLO

LA CRECHE DE FLO



Alors qu'approche le 2 février, date à laquelle "Les petits santons regagnent leur boîte en carton", je vais pour faire découvrir la crèche de Flo.



Flo, c'est ma factrice, celle qui m'apporte mes paquets. Et comme elle est fan de crèches et de santons, elle a remarqué les colis envoyés par des santonniers. Et c'est tout naturellement que nous avons entamé la conversation sur ce sujet que nous chérissons toutes les deux.



Flo est une fan d'Escoffier, comme elle me l'a confié lorsque nous échangeons des bons plans "internet" sur le pas de ma porte. La production de ce santonnier, personnages et bâtisses, est omniprésente dans sa crèche. Ici, la farandole sur un pont.



Là, les superbes citronniers et la femme aux citrons.



Le moulin et son meunier qui domine la crèche.



Le berger et son troupeau.

Mais la véritable histoire de la crèche de Flo commence avec cette nativité.



Florence s'est confiée : < Nous l'avons achetée il y a 7 ans avec mon mari, aux Baux de Provence. Nous y étions allés car il y jouait une Pastorale avec sa troupe de théâtre amateur. On s'était dit qu'on la compléterait petit à petit >.
Mais le destin en a décidé autrement. Peu de temps après, Flo a perdu son mari, alors qu'elle attendait leur premier enfant. 
Malgré la tragédie, Florence fait face. Et la crèche, elle va la continuer, comme pour perpétuer la mémoire des jours heureux.
Et ce bout de femme au coeur gros comme ça va mettre bien des choses dans cette crèche.



Un petit coin pour les santons anciens, de famille, légués par sa maman Marie-Claire et hérités du grand-père.



Le fournil, un clin d'oeil à son papa, boulanger, qui disait parfois, "pour de rire", < mes filles me mettront dans le pétrin ! >.



La partie de boules, c'est à son mari qu'elle est dédiée, lui qui était champion de France de Lyonnaise.



Les enfants, c'est pour sa petite fille, le soleil de sa vie, son trésor, à qui elle consacre tout son temps et toute son énergie.



Sur cette image, encore un clin d'oeil, avec le facteur qu'on aperçoit sur la gauche : le métier de Florence, et celui qu'exerçait son mari...


 

Le coin de la ferme...



Encore une jolie maison...



Et une vue générale pour finir cette émouvante visite. Je souhaite à Flo que sa crèche lui apporte encore bien des moments de bonheur, car, vraiment, elle le mérite.
Isabelle.






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GIGI ET SES SANTONS

GIGI ET SES SANTONS

Encore une belle histoire de crèche... J'ai fait la connaissance de Gigi sur facebook, où nous sommes un petit groupe à nous être retrouvés pour parler crèches et santons, échanger idées et photos...



Je laisse la parole à Gigi pour qu'elle nous conte l'histoire de sa crèche...


< Je faisais la crèche avec Maman quand j’étais gamine, une crèche toute simple avec les santons principaux. Les maisons étaient en carton (fabrication maison), avec des volets qui s’ouvraient, et mon frère et moi les peignions.


Cela me fascinait déjà.


 


Lorsque je me suis mariée à 18 ans, je n’ai plus fait la crèche, n’ayant pas de santons personnels et très peu de moyens.
C’est en 2000 que ça m’a repris. J’ai commencé par acheter quelques santons pour avoir l’essentiel, puis j’ai étoffé, mais mes moyens étant toujours assez limités, j’ai décidé d’essayer de faire moi-même des maisons.


Les premières étaient en béton cellulaire que je creusais avec un ciseau a bois. Cela fait beaucoup de poussière.



J’ai ensuite essayé le contreplaqué, comme la maison du fleuriste qu’on peut voir encore dans ma crèche, qui est recouverte de papier peint façon crépi, un peu sali à la peinture et auquel j’ai rajouté quelques petits cailloux du jardin collés sur la façade.


Les tuiles sont faites une à une en argile autodurcissante.


Les suivantes ont été faites en polystyrène extrudé, beaucoup plus léger, facile a couper, que je crépissais ensuite.


 


J’ai dans le même temps commencé mes premiers santons avec nombre de déboires, quand on est autodidacte, c’est à quoi il faut s’attendre !! Donc premier moule fait en plâtre selon une méthode plus que succincte lue dans un livre, où il était expliqué que le santon devait etre enterré de moitié dans la terre. Ni une ni deux, voila Gigi avec une pelle pour prendre de la terre du jardin !!! J’ai compris en démoulant que le terme “terre” désignait l’argile.... Sacrée Gigi !!
Donc voila mon santon perdu... à refaire !


Deuxième moule, je n’ai mis aucun corps gras entre les deux parties de plâtre et bien sur, après séchage... impossible d’ouvrir le moule !! Deuxième santon --->> poubelle !


Bref comme vous pouvez le voir, cela n’a pas été simple et je galère encore souvent pour les faire “nickel”.


 


La rivière dans ma crèche : j’ai tout essayé je crois !! La vraie eau.. pffff une galère avec une belle fuite la première année qui a valu a mon buffet un beau gondolage et de magnifiques traces indélébiles ! En fait, presque chaque année une fuite.


J’ai ensuite essayé la résine, un rendu époustouflant !! J’ai même fait couler de l’eau sur la résine pour avoir un super effet.
J’ai aussi essayé le silicone de salle de bain transparent (pas vraiment d’ailleurs!) cette année.


 


Pour faire ma crèche, j’utilise habituellement du papier essuie tout plâtré. Je forme mon décor avec toutes les pubs de Noel (hihihi!!), je crée des reliefs, puis je trempe mon essuie tout dans le plâtre et je le pose sur mes reliefs. Quand c’est sec, je peins avec différentes couleurs, gris, beige, un peu de vert, puis je passe un pinceau a sec avec de la peinture blanche, très essuyée, pinceau passé à plat. Cela donne du relief aux “roches” en faisant des arêtes blanches, le reste restant plus sombre. J’y colle ensuite de la mousse par ci par là, je saupoudre de terre...


Cette année, que du naturel, mousse et écorces, n’ayant pas le temps, avec les commandes et les foires de fin d’année, de faire de grands décors plâtrés. Tout en disposant la mousse, je crée les chemins, les passages entre les différents niveaux avec des escaliers.


Je coupe ensuite des branches de cyprès, thuyas etc. pour faire des arbres que je dispose surtout en fond de crèche.


 


Vient enfin le moment tant attendu de disposer tous les petits personnages : chaque lieu de la crèche attend des santons particuliers, la place du village avec les marchands, l’église avec les mariés, le curé et les curieux, le coin des gitans....


Je dois avoir environ 500 santons, mais je ne peux jamais les disposer tous, je fais donc des choix chaque année.


 


Voila l’histoire de ma crèche  ; si vous souhaitez d’autres renseignements, contactez moi, je vous répondrais avec plaisir >.

Pour ma part, j'ai été heureuse de vous faire rencontrer Gigi et sa crèche. J'espère que vous aurez pris plaisir à cette visite. Je vous invite à aller sur les autres pages de ce blog, toutes dédiées à la crèche et aux santons. Vos commentaires sont toujours les bienvenus. A très bientôt, Isabelle.






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Crèche de Blandine

Crèche de Blandine


Alors que tous les amateurs de crèches ont commencé ou vont commencer leurs préparatifs pour 2012, je vous propose aujourd'hui une superbe crèche, celle de Blandine.
Bien loin de sa Provence natale puisqu'elle habite désormais la Meuse, Blandine n'a pas pour autant abandonné sa culture. Sa belle crèche lui permet de s'inscrire dans la tradition familiale et de la transmettre à ses filles.
Laissons-lui la parole.



< Ma mère, d'origine gardoise depuis des lustres, a su me transmettre sa culture méridionale. A présent, c'est moi qui transmet à mes enfants nos "us et coutumes provençales", tout particulièrement au moment des préparatifs de Noël.
Ma crèche est loin d'être impressionnante, mais elle est faite de coups de coeur. Ici, l'étable faite par mon mari.




Je commence ma crèche dès le premier dimanche de l'avant, mais tout au long de l'année, si une branche ou un caillou m'interpellent, je les range dans un carton. C'est comme cela que j'ai pu ramasser sur la plage de Palavas, au printemps, un morceau de bois érodé par la mer...


Ou encore une corne de taureau oubliée dans un pré... des pommes de pin, du lichen...
Et même un pavé qui traînait bêtement sur le port du Grau du Roi.




Ma crèche a été complétée par celle de ma mère. Ici, trois santons fait par elle à l'école privée de son village en 1920. Je possède aussi plusieurs pièces de santonniers disparus.



J'ai l'immense joie de voir que mes filles prennent à leur tour le relais.



Elles auront quelques doublons lors de mon départ (le plus tard possible !), mais ces doublons pourront servir de base à mes petites filles pour commencer leur crèche.









Blandine a déjà commencé sa crèche 2012. Voici une toute première image d'une superbe fontaine naturelle. Elle va encore ajouter les Saintes Maries de la mer et leur légende, ainsi que quelques scènes de la vie des villages lors des fêtes votives, et en particulier la course camarguaise, clin d'oeil à ses grands-parents.
Je ne manquerai pas de vous la faire découvrir sur ce blog. Bonne visite. Vos commentaires sont toujours les bienvenus. N'hésitez pas à aller faire un petit tour sur les autres pages.








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La crèche de Jacques l'Ardéchois

La crèche de Jacques l'Ardéchois


Ce net, qu'on accuse parfois d'isoler les gens, permet aussi de faire de belles rencontres. Si Jacques fait aujourd'hui partie de mes amis "créchistes", nous avons plutôt mal commencé. J'avais mis en vente sur un célèbre site d'enchères une vache ancienne, en celluloïd, pour quelques euros. Jacques me l'achète et me met dans la foulée une appréciation "rouge", car il n'avait pas prêté attention au mot "celluloid". Si nous avons été incapables d'enlever cette fichue note, les coups de téléphone échangés nous ont permis de devenir copains. Aujourd'hui, c'est son immense et magnifique crèche que je vais vous présenter.



Jacques, il faut savoir que c'est un véritable "Géotrouvetout", et que cela lui vient de famille. Il évoque avec émotion les Noëls en famille de son passé, et son cher papa cheminot : < C'était une autre époque. Je me souviens que Papa peignait lui-même les ampoules du sapin. Il avait inventé un système qui permettait au sapin de tourner sur lui-même, avec une roue de vélo et des contacts.Au fur et à mesure de l'avancée de la rotation, les ampoules s'allumaient et s'éteignaient >. Quand je vous parlais de Géotrouvetout...
Voilà Jacques atteint dès sa plus tendre enfance du virus de la crèche. Une crèche qu'il continue à faire au fil des années, et qui  prend de l'envergure quand Jacques dispose de plus de temps pour s'en occuper.



Jacques commence alors à la faire visiter. Quatre mois durant, son salon lui est réservé : un mois de montage, deux mois pour en profiter, et un autre mois de démontage. Éprouvant, lorsqu'on sait que certaines pièces pèsent près de 50 kg. Le reste de l'année est consacré à la fabrication : 71 heures de boulot pour l'une des maisons, par exemple. Jacques décide alors de consacrer une pièce à l'année à sa chère crèche.



Il y a six moulins dont les ailes tournent "pour de vrai" et trois pompes à eau qui fonctionnent. Toutes les maison sont éclairées. Au total, quatorze moteurs font vivre les réalisations de Jacques, avec le chiffre ahurissant de 1 km 900 de câble électrique, chaque sujet ayant sa propre commande à part.



La cloche de l'église qui était déjà animée d'un va et vient, sonne depuis l'année dernière, grâce à un montage sonore jumelé avec le mouvement. Jacques bâtit ses constructions pierre par pierre (des graviers), puis coule trois cm de ciment blanc (d'où le poids). Il a fait les vitraux lui-même avec une vitre et de la peinture sur verre. Et il ose me soutenir qu'il ne sait pas dessiner ! Moi, je suis carrément scotchée par ce qui le travail d'un véritable artiste.



Admirez les détails ! En 2011, la crèche de Jacques comptait 265 santons, plus 66 animaux divers et un troupeau de 103 moutons.



Trois scènes proposent des santons articulés. Pour Noël prochain, Jacques a annoncé une belle nouveauté : une forge avec bien entendu un soufflet qui fonctionne et qui est actionné par un santon articulé, commandé par Jacques à un santonnier tout exprès. Notre Ardéchois a ensuite sué sang et eau pour installer le mécanisme qui lève le bras. Cette création est la réponse à un défi que lui a lancé une visiteuse, qui réclamait une forge pour l'année suivante. Je vous proposerai de la découvrir dans un prochain billet.



Je suis sûre que vous languissez comme moi de découvrir la version 2012 de la crèche de Jacques, avec la fameuse forge et les changements qu'il opère chaque année, à défaut de pouvoir s'agrandir. N'hésitez pas à laisser vos commentaires, il en prendra connaissance avec joie. Je repréciserai comment aller visiter cette magnifique création, qui se trouve à Annonay dans l'Ardèche.
N'hésitez pas à visiter également les autres pages de ce blog (cliquer sur les thèmes, en haut de la page ou dans les archives, à droite). A bientôt, Isabelle.





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